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AS YOU TURN TO ME AND SAY:
TAKE MY BREATH AWAY.

Ce matin-là, comme tous les matins, je me dirigeais directement vers mon ordinateur, à peine réveillée. Avant de faire quoi que ce soit, j'ouvris ma boite mail. Vous n'avez aucun nouveau message. Je claquais violemment l'écran sur mon Macbook pour le fermer. Trois mois. Trois mois sans la moindre nouvelle de lui. Que faisait-il ? Où était-il ? Allait-il bien ? Je ne savais absolument rien depuis son dernier message.

[...]

L'après-midi arriva bien vite et je n'avais bien entendu rien fait de ma journée. J'étais là, allongée sur mon lit, commençant à désespérer. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je n'avais aucune nouvelle, et pourquoi il n'était toujours pas arrivé. Cela m'inquiétait et, en même temps, savoir qu'il allait vivre à quelques maisons de moi m'angoissait terriblement. J'étais incapable de lui mentir, pas à lui. Et ma vie entière ici n'était qu'un pur mensonge. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire, mais une chose était sûre: je voulais avoir de ses nouvelles au plus vite.

La voix de mon frère me sorti alors de mes pensées. « Ivy, viens voir ! hurla-t-il du salon. Nouvel arrivage de viande fraîche. » Je fis un bon de mon lit, me dirigeant pour rejoindre Rhys. Je m'approchais alors de la fenêtre, regardant dans la même direction que lui. «Là-bas. Il y a une voiture alors qu'il y avait un panneau à vendre. » Je retins un instant ma respiration, sentant mon pou accélérer à grande vitesse à la vue de la maison. « Est-ce que c'est la maison des Simmons ? » Le jeune blond hocha la tête. Une silhouette masculine sorti alors de la maison. C'était un jeune homme brun, pas très grand mais bien fait. C'était lui. C'était Timéo.

Je quittais la pièce à grands pas, ne pouvant pas attendre une minute de plus avant de le voir. « Mais où tu vas ? » hurla Rhys avant de m'entendre claquer la porte d'entrée. Cela faisait bientôt trois ans que je ne l'avais pas vu, et il était hors de question que j'attende une foutue minute de plus. En quelques secondes, j'arrivais devant la maison du nouvel habitant. Il était toujours là, à me regarder. Je m'arrêtais alors, même si j'étais encore à quelques mètres de lui. « Trois mois, lâchais-je après un petit silence. Trois mois sans la moindre nouvelle de toi. Tu sais la peur que j'ai eue ? » Je m'arrêtais alors, réalisant que cette phrase n'était absolument pas dans la liste des phrases que j'avais imaginées pour nos retrouvailles. J'avais une terrible envie de lui sauter dans les bras, mélangée à une envie de fuir à toutes jambes. Et finalement, j'étais là, complètement pétrifiée face à lui.

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Weaver View. Le fameux Weaver View. Pendant plus de deux ans, j’ai rêvé de venir vivre ici. Et désormais, ce rêve qui me tenait tant à cœur ce réalise enfin. J’ai mis toutes mes économies dans une maison qui ai beaucoup trop grande pour ma petite vie de célibataire. J’ai débarqué ici sans aucun meuble, avec uniquement ma valise pleine de fringues et ma voiture. Autant dire que ce n’est pas vraiment un patrimoine important, mais qu’importe. Me voilà officiellement installer dans la même ville et le même quartier que la femme que j’aime et tout cela n’as pas de prix. Malgré tout, un lit et une télé ça n’aide pas franchement à vivre. C’est donc armer de courage que je me suis levé ce matin pour me rendre à Boston afin d’acheter quelques meubles dont une table et un minuscule four à micro-ondes histoire de pouvoir survivre un peu. Le strict minimum syndical en réalité. Enfin.

L’après-midi est désormais bien avancer et je me débat avec les cartons qui ont submergé ma voiture. Le quartier paraît bien silencieux même si je sais que tous les voisins sont en train d’observer le petit nouveau qui débarque dans leur vie. Ici je me doute que le voisinage à son importance. Va falloir que je surveille mes arrières. Tout en faisant mes allers-retours, j’observe les maisons qui entourent la mienne et me demande l’espace d’un instant laquelle pourrait bien être celle d’Ivy. Après tout, je reste persuader qu’elle ne vit pas loin. Il y a trois mois, je lui avais indiqué que je venais emménager ici et depuis je n’ai plus eu de ces nouvelles fautes d’avoir internet. Alors que je me posais pas mal de questions sur Ivy et ce qu’elle était devenue en trois mois, j’entends une voix qui me fait frissonner. « Trois mois. Trois mois sans la moindre nouvelle de toi. Tu sais la peur que j'ai eue ? ». Je n’ai même pas besoin de me retourner pour savoir qu’il s’agis de ma belle Ivy, malgré tout lorsque je finis par lui faire face, je sens que mon cœur à un rater. Elle est beaucoup plus belle que dans mes souvenirs. Trois ans. Trois ans que je ne l’ai pas vu et pourtant j’ai déjà envie de déposer mes lèvres sur les siennes.

« Toi aussi tu m’as manqué Ivy… » lui répondis-je alors en haussant les épaules et en déposant rapidement le carton qui encombrait mes bras sur le trottoir. Elle restait à une bonne distance de moi et semblait être perdue dans ses sentiments. J’ai l’impression de la surprendre. D’un seul coup, j’ai peur qu’elle me rejette et pourtant je ne peux m’empêcher de m’avancer vers elle. « Viens là. » lui dis-je tout en passant mon bras autour de ses épaules. Lorsque son corps finis par frôler le mien, je me sens revivre pour de bon. Une sensation que j’avais presque finis par oublier au bout de trois ans. Je lui ai été fidèle comme jamais et désormais je sais que je ne pourrais jamais l’abandonner. « Tu es bien plus belle que dans mes souvenirs. » murmurais-je doucement à son oreille tout en déposant un léger baiser sur son front. Je ne sais pas si cela est réellement approprier pour des retrouvailles, mais j’avais tellement besoin de la sentir dans mes bras.

Les minutes passent sans qu’aucun de nous deux n’osent bouger ou parler, pourtant son manque de réaction me blesse quelque peu. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à cela. Je la voyais me sauter dans les bras ou quelque chose comme ça. Peut être c’est elle trouver un copain au final. Enfin je ne sais pas. « T’as pas l’air heureuse de me voir… » lui demandais-je doucement.

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Le jeune homme posa son carton par terre, avant de s'avancer vers moi. Je sentais dans ma poitrine que mon coeur faisait des bons, mais il m'était impossible de le contrôler. Presque trois ans sans le voir, et il était toujours aussi magnifique. Et son sourire ... Comment ne pas craquer fasse à un garçon aussi parfait ? Je ne cessais de me repasser en mémoire tous mes souvenirs et toutes mes heures de véritable bonheur avec lui.

Je sentis tout à coup le beau brun passer ses bras autour de mon cou, m'attirant vers lui. « Viens là. » Je n'ajoutais rien, posant doucement ma tête sur son torse avant de passer mes mains dans son dos. Je pouvais très bien sentir que son coeur aussi bâtait la chamade, ce qui me rassura. Cette situation était parfaite, et je ne pouvais pourtant pas m'empêcher d'angoisser. Nous restions là, quelques minutes, et les mots que Timéo me murmurais-je me firent légèrement rougir, chose qu'il ne vit pas, par grande chance.

« T'as pas l'air heureuse de me voir ... » Je relevais la tête. Il était vrai que mon enthousiame n'était pas débordant, j'étais tellement surprise que je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire. « C'est juste que, commençais-je sans avoir la moindre idée de la suite de ma phrase. Je ... » Je sentais doucement les larmes me monter aux yeux. Larmes de bonheur bien entendu, car j'étais à cette minute-là la fille la plus heureuse du monde entier. « C'est tellement difficile d'y croire. » finis-je par articuler doucement. Je me rapprochais de nouveau de lui pour le reprendre dans mes bras et poser de nouveau ma tête sur son torse musclé. « Je n'aurais jamais cru te revoir, Tim. »

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Tout semblait totalement irréel d’un seul coup. Elle et moi enfin réuni. Et le pire dans tout ça elle dans mes bras. J’avais rêvé de ce moment pendant trois ans. Trois longues années où je me contentais de quelques e-mails par semaines. Autant dire que ce moment était comme le jour de Noël. J’avais ce sourire idiot dessiner sur mes lèvres. Et lorsque je sentis sa tête ce poser sur ma poitrine, mon cœur accéléra légèrement la cadence. Je crois bien ne m’être jamais senti aussi heureux. Malgré tout, j’avais l’impression qu’elle n’était pas si heureuse que cela de me voir… Et bien entendu, je ne pu m’empêcher de lui faire part de mes doutes sur son enthousiasme.

Après avoir bégayé quelque peu, elle finit par me dire : « C'est tellement difficile d'y croire. ». Ce qui me fit doucement rire. Il est vrai que j’ai bien du mal à y croire également. Après tout, cela ne semblait être qu’un rêve et il est souvent dur de faire un rêve une réalité. Et pourtant j’étais bel et bien là avec elle. Je n’ai même pas eu le temps de dire quoique ce soit qu’elle revient de suite ce calé dans mes bras en ajoutant : « Je n'aurais jamais cru te revoir, Tim. » ce qui me fit sourire de nouveau. Sentant sa main glisser le long de mon dos, un frisson parcours mon corps. « Je t’avais promis qu’on finirais par ce retrouvé ! J’ai été long, mais je suis là. » lui dis-je pour lui faire comprendre que je ne comptais pas partir de si tôt.

« Tu veux entrer dans mon humble demeure ? » lui demandais-je tout en la prenant par la main afin de l’entraîner à l’intérieur. La maison plutôt vide raisonnait sous nos pas, j’avais l’air d’un squatteur en vivant ici avec mon unique lit et ma pauvre télé qui captait trois chaînes et en noir et blanc si vous plaît. Mes achats du jour traînaient dans ce qui devait faire office de salon à l’époque. « Ce n’est pas très meubler, mais j’suis un peu en manque de moyen. » lui dis-je alors en haussant les épaules. L’espace d’un instant je me tourne vers elle, les mains dans les poches, je l’observe en silence et sans réfléchir je m’approche d’elle, pose mes mains sur son visage et déposer un doux baiser sur ses lèvres. Et je me sentis revivre pour de bon. L’amoureux transi que j’étais devenu ce trouva satisfait de son sort d’un seul coup. Malgré tout, je me recule assez rapidement pour de nouveau lui faire face. « Désolé, mais j’en rêvais nuit et jour depuis trois ans ! » avouais-je simplement.

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« Je t'avais promis qu'on finirait par se retrouver ! J'ai été long, mais je suis là. » Je fis un sourire. Effectivement, il m'avait répété de nombreuse fois que l'on se retrouverait, mais j'avoue maintenant que je n'y avais pas cru une seule fois. Et le voilà, juste en face de moi, me tenant dans ses bras. Et c'était tellement magique. Le beau brun me proposa d'entrer dans sa maison, ce que j'acceptais avec un sourire. Timéo m'attrapa par la main avant de m'entraîner dans la grande maison, encore vide. Je regardais un peu partout, tandis que le jeune homme m'expliquais pourquoi l'appartement était si vide. « Mais si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, j'habite en bas de la rue. » Je me retournais pour lui faire face, un petit sourire. Toute cette situation semblait improbable, comme si je rêvais, ce qui oui arrivait souvent.

C'est alors que, me sortant de mes pensées, je sentis la main de Timéo sur ma joue, et ses lèvres sur les miennes. Je ne pu m'empêcher de lui retourner le baiser, même si je savais que ce n'étais pas une bonne idée. Il fini finalement par se reculer, et je fis un pas en arrière pour m'éloigner un peu. Contrôle toi Ivy, pensais-je. « Désolé, mais j'en rêvais nuit et jour depuis trois ans ! » Je baissais la tête. « C'est ... trop tôt. » Trop tôt ? Mais qui étais-je en train de duper. Trois ans après, ce n'était certainement pas trop tôt. J'avais tellement envie de pouvoir le prendre dans mes bras et de l'embrasser quand j'en avais envie. Pourquoi devais-je faire ma difficile, encore une fois. « Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, continuais-je. Je ne sais pas comment m'expliquer, je ... » C'était tout simplement stupide, et impossible à croire. Mais je me devais de me protéger, de protéger ma nouvelle famille et nos secrets. Je n'avais pas envie de perdre mon boulot, malgré mes sentiments pour Timéo. Je savais néanmoins qu'il n'allait pas apprécier, et j'avais tellement peur qu'il ne veille plus me parler, ou quelque chose comme ça. Je sentis tout à coup les larmes me monter. Je me retournais, évitant ainsi le regard de Timéo. « C'est juste que ça fait trois ans. Je n'ai jamais vraiment ... réfléchis à nos retrouvailles. Je suis désolée. » dis-je en évitant de sangloter le plus possible. Je n'avais pas envie de le perdre, par une nouvelle fois.

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« Mais si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, j'habite en bas de la rue. » me dit-elle alors que je lui présentais l’intérieur de ma maison particulièrement vide. J’avais fait un tour du quartier tôt ce matin et je dois avouer que je devais bien leur faire pitié avec ma vieille Chevrolet et ma maison vide. Ils avaient tous des voitures neuves, des fringues étincelantes et des maisons suréquipées. Je ne peux pas vraiment rivaliser et sa proposition de charité ne me plaît guère. Malgré tout je ne relève pas et lui montre du doigt les cartons qui s’entassent dans mon pseudo salon. « Non ça ira merci, regarde je suis allé m’équiper pour survivre. » finis-je par dire dans un éclat de rire. Un instant, mon regarde ce pose sur elle et je me rends compte que j’avais vraiment de la chance de l’avoir, enfin, de l’avoir… Plus ou moins.

Sans rien ajouter de plus, je m’approche d’elle et l’embrasse tendrement. Elle me rend mon baiser et d’un seul coup, j’ai l’impression de me sentir plus vivant que jamais ! Malgré tout ce moment de pur bonheur ne dure pas très longtemps et rapidement elle ce recula loin de moi. Intrigué je hausse les sourcils et enfonce de nouveau mes mains dans mes poches. « C'est ... trop tôt. » J’ai l’impression qu’elle m’a mis une claque. Je me sens bête et blessé dans mon égo. Nerveusement, je passe une main sur ma nuque et la regarde l’air hébété. Mais qu’est-ce qui lui prends franchement ? « Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Je ne sais pas comment m'expliquer, je ... C'est juste que ça fait trois ans. Je n'ai jamais vraiment ... réfléchis à nos retrouvailles. Je suis désolée. » Elle bafouille et finis par me tourner le dos. Euhm… D’accord. J’ai fait quelque chose qui n’allais pas ? Non franchement je suis complètement déstabiliser et je ne sais plus quoi faire. « Je te suis pas là… » dis-je tout en la regardant droit dans les yeux avant d’ajouter « T’as quelqu’un dans ta vie ? » Débile certes, mais c’est la première chose qui m’es passé par la tête. Déçu par sa réaction et quelque peu triste je m’éloigne encore plus d’elle, et finis par m’appuyer contre le chambranle de la fenêtre, le front poser sur la vitre fraîche. « Tu va pas me dire que j’ai abandonné mon ancienne vie pour rien ! » lui demandais-je sans la regarder. J’en ai presque envie d’hurler. Je finis par me tourner et croise son regard. « On c’est échanger des mails pendant trois ans, tu va me dira que t’as jamais imaginé qu’on ce retrouve ? »

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« Je te suis pas là ... » Je comprenais parfaitement que je pouvais l'avoir perdu. A vrai dire, je me sentais moi-même complètement perdue. Je me retournais pour lui faire face, la mine défaite. Je ne voulais tellement pas me fâcher avec lui, pas maintenant. Mais c'était trop tôt, et j'étais totalement perdue. Timéo s'éloigna encore plus et alla se placer prêt de la fenêtre. Il reprit finalement la parole, sans même me regarder. « Tu vas pas me dire que j'ai abandonné mon ancienne vie pour rien ! » Mon coeur se serra un peu plus. Il avait tellement raison. Il avait tout lâché. Sa vie, sa maison, sa famille. Et tout ça pour moi. Je ne pouvais pas le rejeter comme ça. Et pourtant, je ne me sentais pas capable de lui cacher qui j'étais vraiment. Pour lui, j'étais simplement Ivy Hisman. Et cela devait rester commença. Il ne pouvait pas savoir qui j'étais, ni connaître mon réel métier. Si on sortait ensemble, a un moment, il finirait par me poser des questions et je ne pourrais plus mentir. J'étais interdit de discuter de l'organisme avec les personnes extérieures à ma famille, et je le savais bien. « On s'est échangé des mails pendant trois ans, tu vas me dire que t'as jamais imaginé qu'on se retrouve ? » La voix de Timéo me fit une sortir de mes réflexions, une nouvelle fois. Je levais la tête, croisant alors son regard. Je décidais finalement de me rapprochais de lui. Je me plaçais alors juste à ses côtés, prêt de la fenêtre. « Timéo, repris-je finalement, je t'aime. » Je ne le lachais pas du regard, voulant qu'il sache a quel point je pesais mes mots et à quel point j'étais sincère. Je pris finalement sa main dans la mienne. « J'ai rêvé de ce moment toutes les nuits depuis qu'on s'est quitté. Mais ... je ne sais pas. Les choses ont changées. Pas entre nous, c'est juste moi. » J'essayais de faire un petit sourire. Je ne voulais pas le perdre, pas maintenant que je l'avais retrouvé.

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Le regard perdu vers l’extérieur, j’observe mon nouvel environnement tout en entendant les paroles d’Ivy ce répéter en boucle dans ma tête. Trop tôt. Pas une bonne idée. Je dois être dans un monde parallèle c’est pas possible autrement. Je sais que j’ai emménagé ici sur un coup de tête, mais je pensais sincèrement qu’elle serait heureuse de me voir. Heureuse de ce dire que l’on peut désormais construire une véritable relation, avec des bases solides. Devenir un couple pour de bon. Mais apparemment j’avais un peu trop rêvé. Je la vois ce rapprocher de moi, mais ne bouge pas d’un pouce. Blesser par ses propos, je n’ai pas réellement envie de lui sourire ou quoique ce soit. « Timéo, je t’aime. » me dit-elle. Mon cœur rate un battement. C’est bien la première fois que j’entends une femme me dire cela. Nos regards ce croisent et je comprends qu’elle est sincère. Malgré tout, je sais pas si je dois vraiment la croire, cela va quelque peu à l’encontre de ce qu’elle vient juste de me dire. « Et je t’aime aussi, alors où est le problème ? » lui demandais-je en me tournant vers elle. Nous étions face à face plus proches que jamais, mais en même temps tellement éloigner.

« J'ai rêvé de ce moment toutes les nuits depuis qu'on s'est quitté. Mais ... je ne sais pas. Les choses ont changées. Pas entre nous, c'est juste moi. » Je lâche un soupire. D’incompréhension et d’énervement aussi. J’ai l’impression d’avoir rater quelque chose. Je ne comprends plus rien. Je ne suis même pas sûr de la reconnaître. Mon regard ce perds sur son visage. Elle ce cache derrière un sourire, je tourne la tête à nouveau. « Je prends ça pour un rejet… » lui dis-je alors tout en la contournant pour aller m’asseoir sur mon pauvre matelas qui traînais au sol. « Tu sais que tu peux tout me dire pourtant ! » Déçu et plus paumé que jamais je finis par m’allonger fixant le plafond, oubliant presque qu’elle était là. J’avais envie d’être seule, d’extérioriser cette déception sur quelque chose. « J’aurais du écouter ma mère… » lâchais-je avant de me relever pour m’assurer qu’elle n’avait pas foutu le cas. A partir de ce moment-là, je ne pouvais que la fixer, les yeux emplis de tristesse pour lui faire comprendre à quel point ce qu’elle venait de me dire était blessant.